L’ex joueur de tennis et chanteur français, Yannick Noah, s’est exprimé sur la situation de son pays : « C’est difficile, a-t-il dit, il va falloir qu’on surmonte ça… Aujourd’hui, le souci, c’est qu’il n’y a pas de boulot, il y a du chômage, et quand on ajoute à cela une crise morale, parce que tout à coup on n’a plus confiance dans les gens qui nous gouvernent, le problème est encore plus compliqué. Ensuite, on regarde un peu autour de soi et on se dit que c’est un peu à nous de faire des efforts, et cela à tous les niveaux. Et certainement les plus privilégiés dont je fais partie. »
L’impôt, ça fait mal, mais…
Interrogé pour savoir s’il payait bien ses impôts en France, l’ancien tennisman a confirmé régler sa note chaque année. « Oui, ça fait mal, mais je les paye, et je suis assez fier de ça. Oui, c’est lourd, mais c’est comme ça, il faut que tout le monde fasse des efforts. » Ce n’est pas la première fois que Yannick Noah répète qu’il règle bien ses impôts en France, lui qui fait régulièrement l’objet de critiques sur ce point de la part de la droite. On lui reproche notamment son exil en Suisse après sa retraite sportive, au début des années 90, qui lui vaut un contentieux avec le fisc.
Pas fan de la taxe des hauts revenus, mais…
Interrogé à ce sujet, lors de son audition devant la commission d’enquête du Sénat sur l’évasion des capitaux, la star avait justifié ce choix par « la peur du lendemain », tout en précisant qu’il était rentré au bout de quelques années, et qu’il payait désormais sa note en France. « Si j’étais une vedette internationale, je réagirais différemment, poursuivait-il. Je ne vais pas conseiller à mon fils qui a fait toute sa carrière aux États-Unis de venir payer ici, mais moi je paye ici. »
Pas sûr en revanche qu’il tombe sous le coup de la taxe sur les plus hauts revenus, qui devrait passer de 75 % à 66 % pour des gains supérieurs au million d’euros. Si on en croit l’enquête du magazine Challenges, l’ancien tennisman ne figure pas dans le palmarès des chanteurs les mieux payés en 2012, contrairement à Francis Cabrel (1,1 million d’euros), Patrick Bruel (1,4), David Guetta (3,1) et surtout Johnny Hallyday avec 7,6 millions d’euros gagnés l’an dernier, ce qui explique mieux sa détermination à résider – partiellement – chez les Helvètes. Pour Noah, cela ne change rien : en ces temps difficiles, les plus nantis doivent montrer l’exemple. « La taxe, je ne dis pas que cela me plaît, bien sûr, mais encore une fois, il faut que tout le monde fasse un effort, a-t-il rappelé. Et de temps en temps, on a tendance à oublier qu’en France on a aussi pas mal de choses qui sont jolies… »
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