Nous voici de nouveau à la veille du plus grand festival itinérant de la planète: la Coupe du Monde de Foot. Cet événement – qui apparaît tous les quatre ans, avec 32 équipes et un champion – est beaucoup plus que ce qui se passe sur un terrain d’herbe et un ballon que se disputent 22 athlètes. C’est une question de politique, une affaire de sous, des problèmes de société. C’est une question de race, de classes sociales et d’histoire humaine. La coupe du monde de Football est alimentée par la corruption, le nationalisme, la peur et la joie. Bref, c’est un tout.
Vitrine
Alors que certains pays, comme l’Allemagne, la France, le Brésil et l’Espagne, espèrent ou s’attendent à être les vedettes de la série, d’autres – à l’image des débutants comme l’Islande ou le Panama – sont heureux d’avoir obtenu laborieusement leur ticket d’entrée sur le terrain. Comme toujours, ceux qui n’ont pas réussi à se qualifier regarderont à la télévision avec envie leurs collègues.
Pour la coupe du monde 2018, il n’y a peut-être pas d’hôte plus approprié, étant donné l’état du monde actuel, que la Russie. Plusieurs rapports explosifs ont mis en lumière comment ce pays est sorti indemne d’une enquête de corruption au cœur de la FIFA. Rien d’étonnant, après tout, chaque pays qui accueille ce tournoi le fait pour se vanter, pour s’affirmer sur la scène mondiale.
En 2010, l’Afrique du Sud a organisé la coupe du monde de football, en partie, pour montrer qu’un pays africain, en dépit des doutes et des stéréotypes, pouvait superbement mettre en scène une pièce maîtresse mondiale.