Cette stratégie intégrée est attrayante, au premier abord. En effet, le gouvernement de Paul Kagamé n’a pas lésiné sur les moyens : L’Etat a investi massivement dans la compagnie aérienne nationale « RwandAir », a construit le « Kigali Convention Center » et des hôtels haut de gamme. Enfin le développement du nouvel aéroport international, conçu pour devenir un important hub régional, est en cours de réalisation.
Mais il y a des doutes sur la rentabilité de ces investissements massifs. Par exemple, RwandAir n’a pas encore atteint son seuil de rentabilité, 14 ans après son lancement. Le gouvernement le maintient à flot grâce à une subvention annuelle de 50 millions de dollars américains uniquement pour les opérations parcellaires. De fait, les investissements dans une flotte en expansion constante pour répondre à un réseau toujours croissant de destinations continentales et intercontinentales nécessitent des emprunts considérables.
Bref, le risque budgétaire lié à la stratégie du gouvernement rwandais est élevé et les économistes se demandent si ces dépenses seront durables à moyen terme.
Ces « supputations » des économistes peuvent faire l’affaire du gouvernement rwandais. Mais Arsenal FC a-t-il considéré le signal qu’il donnait à ses fans et au monde entier à la lumière des dossiers des droits de l’homme et de la démocratie douteuse du Rwanda?
Le risque pour Arsenal
La journaliste d’investigation canadienne, Judi Rever, a écrit un livre intitulé, « Louange au sang: les crimes du Front patriotique rwandais », dans lequel elle explique comment le régime rwandais a massacré des dizaines sinon des centaines de milliers de civils innocents, en particulier dans les années 1990.