LE 05 juin 2021, Rishi Sunak, chancelier de l’Échiquier britannique, a annoncé l’accord et l’a salué comme un accord qui rendrait le système fiscal mondial « adapté à l’ère numérique mondiale » et garantirait que « les entreprises paient le bon impôt aux bons endroits ».
Bien que l’accord soit un grand pas en avant, de nombreux défis demeurent. En effet, le Groupe des 7 pays doit vendre le concept aux ministres des Finances du Groupe plus large des 20. Si cela réussit, les responsables espèrent qu’un accord final pourra être signé par les dirigeants du Groupe des 20. Mais, obtenir un soutien plus large ne sera pas facile, certains gouvernements ayant déjà exprimé leur réticence et résistance. Par exemple, l’Irlande, qui a un taux d’imposition de 12,5%, s’est prononcée contre l’impôt minimum mondial, arguant qu’il perturberait son modèle économique. Certains grands pays comme la Chine ont suivi discrètement les débats, mais il est peu probable qu’ils adhèrent.
Cependant, les responsables des finances estiment que si suffisamment d’économies avancées adhèrent, d’autres pays seront obligés de suivre et ils prévoient d’exercer une pression politique sur l’Irlande pour adhérer à l’accord.
La déclaration conjointe, ou communiqué, publiée samedi 05 juin 2021, suggère le maintien provisoire – jusqu’à nouvel ordre- des taxes numériques : « Nous assurerons une coordination appropriée entre l’application des nouvelles règles fiscales internationales et la suppression de toutes les taxes sur les services numériques, et d’autres mesures similaires pertinentes, sur toutes les entreprises », indique le communiqué.