Homicides d’enfants

Comme pour les violences sexuelles, les homicides touchent les enfants de manière inégale selon les régions du monde. Sur les plus de 95. 000 enfants victimes d’homicides par an, la grande majorité (85.000) vivrait dans des pays à faible revenu ou intermédiaire. Le rapport cite en particulier l’Amérique latine et les Caraïbes, avec 25.400 homicides recensés, ainsi que l’Afrique de l’Ouest et centrale (23.400) et l’Afrique de l’est et australe (15.000).

Les homicides sont les principales causes de décès chez les garçons et les adolescents âgés de 10 à 19 ans dans sept pays d’Amérique latine. C’est au Nigeria que les homicides d’enfants ont été les plus nombreux, avec 15.000 décès recensés.

Si l’on s’en tient aux pays d’Europe occidentale et d’Amérique du Nord, les Etats-Unis comptent le plus grand nombre d’homicides chez les moins de 20 ans.

Banalisation

La violence se glisse dans tous les lieux et dans tous les milieux, quelle que soit la catégorie socio-professionnelle des parents ou leur pratique religieuse, précise le directeur exécutif de l’Unicef Anthony Lake. Elle s’immisce notamment dans les lieux où on l’attend le moins. Le rapport souligne ainsi la prévalence des violences subies au domicile familial : 6 enfants sur 10 âgés de 2 à 14 ans (soit près d’un milliard) subissent des châtiments corporels infligés par les personnes qui s’occupent d’eux.

Alors que certains pays punissent pénalement la fessée, d’autres cautionnent, voire encouragent ces pratiques. Dans certains pays ces violences sont tolérées socialement et les victimes, trop apeurées pour en parler, explique le rapport.