Pour beaucoup au Bénin, la loi sur l’avortement est une lueur d’espoir dans un tableau autrement sombre alors que les analystes préviennent que le pays pourrait évoluer dans une direction hors des sillions tracés par le « Père de la Démocratie Africaine« après la répression post-électorale du Président Talon contre ses détracteurs.
Cepebdant, Madame Talata, mère de quatre enfants, utilise son mandat non seulement pour faire pression en faveur de changements dans la santé des femmes mais, plus important encore dans l’éducation.
« L’éducation des filles, dit-elle, reste le plus grand défi – et la plus grande ressource du Bénin. Une femme éduquée est capable de se défendre. Une femme instruite est capable de prendre sa vie en main. Une femme instruite est capable de participer à la gestion de son pays. »
Manifestement la Vice Présidente s’est bien servi de son éducation, notamment en devenant l’un des membres fondateurs du parti de l’Union progressiste du Bénin. « Les gens diraient que je suis une féministe ». Ce dernier mot continue d’engendrer la méfiance chez nombre de ses collègues. « Mais en fait, je me bats simplement pour que chacun jouisse des droits que la loi lui reconnaît. Je constate que les femmes sont plus victimes des inégalités sociales que les hommes. »
« Je suis féministe, mais je crois qu’il faut bien plus que cela, bien plus d’engagement que cela, pour être qualifiée de féministe. Je fais juste ce que je peux pour la promotion des femmes, pour leur émancipation ».