«Freedom House», estime que les deux tiers environ des citoyens du monde, soit deux milliards de personnes, vivent sous une dictature. Cette organisation de promotion de la démocratie dans le monde affirme que 106 dictatures ou quasi-dictatures règnent encore aujourd’hui, ce qui représente 54% des nations du monde.
Les livres d’histoire disent que les dictatures ont broyé des millions de vies humaines : au moins 49 millions de russes morts assassinés, sous Joseph Staline, plus de 3 millions de cambodgiens massacrés par le régime de Pol Pot, près de 30 millions de chiliens, victimes de la dictature d’Augusto Pinochet …. Devant une telle statistique macabre, on ne peut qu’exiger l’éradication totale de la dictature sur la terre. Mais la vraie question est celle-ci : pourquoi les dictateurs prospèrent encore?
Définition académique
Pour l’homme de la rue, la dictature est une perception, une notion subjective et péjorative. Pour les universitaires, il s’agit d’un concept parfaitement quantifiable et donc objectif. Les experts ès dictature en donne une définition simple: «l’absence d’alternance au sein du pouvoir exécutif ». Cela signifie que les dictatures se construisent généralement autour d’un individu qui créé un culte de la personnalité avec le soutien d’un parti unique et/ou une oligarchie militaire.
Contrairement aux monarques, qui sont issus d’un très petit groupe de personnes – habituellement une famille royale -, les dictateurs proviennent d’une portion plus large de la population. Mais leur légitimité est très faible, car ils dépendent et comptent sur relativement peu de gens pour se maintenir au pouvoir.