En janvier 2010, l’homme d’affaires, qui a fait fortune dans les accessoires de décoration, prend une décision radicale : il choisit de se séparer de toutes ses possessions et de se retirer dans un chalet d’alpage.
Pour lui, passer du luxe au dépouillement est un processus bien plus enrichissant que l’inverse. «L’argent ne fait pas le bonheur, affirme-t-il. Pendant vingt-cinq ans, j’ai travaillé d’arrache-pied pour des choses dont je n’avais ni besoin ni envie. Aujourd’hui, j’aspire au dépouillement.»
Sa vie lui semble désormais idyllique : «Le matin je me réveille quand mon corps se réveille. Puis je me demande ce que j’ai envie de faire. Parfois j’écris pendant dix heures d’affilée, parfois je pars simplement marcher en montagne.»
Maintenant qu’il est pauvre, les relations avec les gens sont plus faciles: «Avant les gens que je rencontrais me prenais pour une tirelire. Désormais, quand quelqu’un s’intéresse à moi, ce n’est plus à cause de l’argent, le contact est beaucoup plus facile».
De sa maison et de sa vie passée, il n’a rien emporté. La seule chose qu’il regrette, «c’est le temps. Pendant vingt ans j’ai senti que je menais une vie qui ne me convenait pas». Il ne veut rien changer à son nouveau bonheur : «Les possessions matérielles ne représentent rien. Je suis plus heureux aujourd’hui, parce que je vis enfin comme j’aurais toujours dû vivre.»
Après avoir fondé l’organisation à but non lucratif MyMicroCredit qui vise à réduire la pauvreté en Amérique centrale et en Amérique du Sud. Karl Rabeder a fait don de la totalité de sa fortune de plus de 4 millions de dollars (propriétés, voiture, sociétés etc.) à des œuvres de charité qu’il a créées en Amérique Latine.