Dire un ou deux mots à son voisin est devenu un événement rare. Le constat concerne aussi bien les grandes villes que les contrées les plus reculées. La crise économique, l’impuissance des politiques, la technologie… ont favorisé l’avènement d’un homme nouveau caractérisé par la méfiance, la distance envers les autres et… lui-même.
A titre illustratif, une étude récente a constaté que 17% des britanniques n’avaient pas dit bonjour à leurs voisins depuis plus d’une semaine, tandis que 43% reconnaissaient n’avoir pas adressé la parole à leurs voisin depuis plus d’un mois. Sur les 2.021 personnes interrogées, près d’une personne sur dix ont avoué n’avoir pas adressé la parole à leurs voisins depuis plus de six mois, tandis que 3% ont dit n’avoir jamais parlé à leurs voisins.
Facteurs rebutants
Environ deux tiers des personnes interrogées (64%) ont dit éviter le voisin afin de préserver leur propre « tranquillité ». A ce facteur sécuritaire, il faut ajouter le facteur rebutant de la demande d’aide du voisin. En effet, près de 57% des gens interrogés ont affirmé que la sollicitude entre voisins constitue « un embarras potentiel ».
L’utilisation massive des smartphones – détenus aujourd’hui par deux adultes sur trois – est aussi une cause du manque de communication physique ou du face-à-face entre voisin.
L’étude révèle également que plus de la moitié de la population (55%) éprouve régulièrement des sentiments de solitude.
Les auteurs écrivent: «Les jours où les uns et les autres se parlaient par-dessus la clôture et prenaient le temps d’apprendre à se connaître semble appartenir à un autre âge (…).