Le compte à rebours a peut être commencé pour les amateurs de chocolat. Les horloges sont synchronisées pour 2020, année où le manque de cacao commencerait à asséché les palais des dizaines de millions de consommateurs, en raison de la combinaison de plusieurs facteurs : l’augmentation de la demande, la diminution de l’offre due notamment au changement climatique.
La croissance de la demande
Une croissance régulière au cours des cent dernières années a totalement transformé le marché de la confiserie de chocolat en une véritable industrie mondiale. Chaque année, c’est en moyenne 80 milliards de $ que brassent les (gros) producteurs du secteur. Environ 3,5 millions de tonnes de cacao sont produites chaque année.
Avec la hausse des revenus, l’émergence d’une classe moyenne dans les marchés comme l’Inde et la Chine, combinée à la reprise économique attendue dans les pays développés, les statistiques prévoient une croissance de la demande de près de 30%. Pour satisfaire cette demande, il faudrait produire plus de 4,5 millions de tonnes d’ici 2020.
Cette prévision devrait normalement être une bonne nouvelle pour les agriculteurs et entreprises du secteur. Malheureusement, l’indifférence, voire le mépris face aux piètres moyens de subsistance des cinq millions d’agriculteurs qui cultivent 90% du cacao mondial, montre que cette industrie sera tout simplement incapable de fournir un approvisionnement suffisant pour répondre à cette demande en hausse.
Le désarroi des agriculteurs
Les prix du cacao sont volatils et sont influencés par de nombreux facteurs que sont les conditions météorologiques, les rongeurs, les feux de brousse, les maladies des plantes, la spéculation et l’instabilité politique dans les pays producteurs.