Barack Obama, le président des États-Unis, a été le Premier officiel à réagir à l’annonce de la mort de Shimon Peres, le 28 septembre 2016 : « Il y a peu de gens qui ont changé le cours de l’histoire humaine, non seulement grâce à leur rôle dans des événements majeurs, mais aussi parce qu’ils ont réussi à élargir notre imagination morale, nous obligeant à puiser au fond de nous-mêmes. Mon ami Shimon était un de ces gens-là ».
La carrière politique de M. Peres s’est étendue sur sept décennies. Il a donc été d’une présence constante dans la vie publique israélienne depuis bien avant la fondation de l’Etat juif en 1948 jusqu’au milieu du 21e siècle.
Shimon Peres, né Szymon Perski le 2 août 1923, a été une figure dominante de la vie politique Israélien. Issu du parti du centre-gauche, il a servi plusieurs fois comme premier ministre avant d’être élu au poste officiel et honorifique de Président de l’Etat d’Israël de 2007 à 2014.
Il est surtout connu pour son travail en tant que ministre des Affaires étrangères d’Israël lors de la négociation des accords d’Oslo, l’accord israélo-palestinien 1993, que -beaucoup espéraient- mettrait fin à des décennies de conflit.
Pour sa contribution à cet édifice plein d’espoir, M. Peres a reçu le Prix Nobel de la Paix en 1994, un prix partagé avec Yitzhak Rabin, le Premier ministre israélien et Yasser Arafat, le leader et président de l’Organisation de libération palestinienne.
Rabin a été assassiné par un extrémiste juif en 1995, mais M. Peres a vécu pour voir s’effriter les espoirs des Accords d’Oslo. Au lieu d’une paix durable, l’accord a été piétiné par la violence brutale de la deuxième Intifada et la poursuite de l’occupation israélienne de la Cisjordanie.