Concrètement, on ne partira pas convaincu que les délais sont impossibles à tenir, de même que l’on ne se retranchera pas derrière l’excuse du temps pour justifier une contre-performance. Et pour tenir les délais, il faut parfois – en bonne intelligence avec son N+1 – savoir rabaisser ses exigences sur le rendu. Le stress est souvent lié à des contraintes que l’on s’impose soi-même.
Attendre le dernier moment pour effectuer une tâche peut être source d’efficacité car on utilise le facteur stress pour être plus présent, plus actif. Mais si une vraie urgence arrive à ce moment-là, on ne peut plus faire face.
L’entrainement
L’urgence impose un rythme de travail auquel le corps n’est pas obligatoirement habitué : il faut parfois veiller tard, se lever tôt, travailler le week-end. Pour faire face, prendre café sur café ne suffira pas : il faut avoir une bonne hygiène de vie. C’est-à-dire faire régulièrement du sport pour reprendre contact avec son corps, manger sain et dormir suffisamment. C’est la condition pour conserver ses capacités intellectuelles et de concentration sur la durée. Savoir se ménager des pauses durant la phase sous pression est également conseillé.
Tous les professionnels qui évoluent en situation d’urgence suivent des entraînements visant à leur faire acquérir des réflexes : les pilotes de ligne en cas d’avarie de matériel, les policiers en cas de prise d’otages, les urgentistes face à un afflux massif de victimes par exemple.
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Sources : « Guide de survie du manager » par Laurent Combalbert