Il y a des agriculteurs inspirants aux Pays-Bas qui se sont détournés des engrais, des machines, des pesticides et des herbicides et ont érigé des éoliennes. Ils ont creusé des puits géothermiques pour chauffer leurs serres avec de l’énergie renouvelable, collecté l’eau de pluie de leurs propres toits de serre et planté leurs cultures non pas dans le sol mais dans des gouttières remplies d’eau riche en nutriments pour minimiser les intrants et les pertes. Ils utilisent des colonies d’abeilles cultivées sur place pour polliniser les cultures. Ces fermes innovantes font désormais partie des producteurs de denrées alimentaires les plus productifs et les plus économiques au monde.
Pour les agriculteurs à petite échelle et de subsistance, il existe une approche low-tech peu coûteuse: l’agriculture régénérative. L’utilisation d’herbicides et de pesticides est réduite, les cultures sont mises en rotation pour reposer les sols et la matière organique riche en carbone est ramenée dans la couche arable, stockant le carbone.
Mais ces améliorations ne nous mèneront pas loin. Si nous voulons cultiver moins de terres, nous devons manger beaucoup moins de viande, en particulier la viande rouge, et surtout de bœuf, qui, en incluant le grain donné aux vaches, consomme 60 p. 100 de nos terres agricoles.
Nous devons passer à un régime alimentaire largement à base de plantes, ce qui réduira l’espace dont nous avons besoin pour l’agriculture et les gaz à effet de serre.
Les estimations suggèrent qu’en changeant nos habitudes, l’humanité pourrait se nourrir de la moitié seulement des terres que nous cultivons actuellement.