Le gouvernement Indien est finalement passé à la phase de mise en application d’une nouvelle taxe à l’échelle nationale. Le but de cette fiscalité moderne est de faciliter la « révolution de l’économie nationale ». En obligeant davantage d’entreprises à avoir le reflexe de la déclaration numérique, l’administration fiscale indienne espère renflouer les caisses de l’État.
Mais pour le commerçant indien, qui n’a jamais utilisé d’ordinateur, la transition vers la fiscalité numérique s’avère terrifiante.
Système numérique
La mise en application de la taxe sur les produits et services (TPS) -l’équivalent de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA)- vise à créer une fiscalité unique pour remplacer un système labyrinthique jalonné de plus d’une dizaine de prélèvements locaux et fédéraux. Dans le cadre du nouveau dispositif, les entreprises devront s’inscrire dans le réseau informatique national afin de déposer leurs factures et déclarations de revenus. Cette déclaration en ligne devrait être effectuée au moins une fois par mois.
Le Premier ministre, Narendra Modi, a comparé ce changement à une nouvelle paire de lunettes à laquelle il va falloir s’habituer. Cependant, les propriétaires de petites entreprises, pris dans la « panique numérique », doutent des bonnes intentions du premier ministre. A l’image de ce Rai, une propriétaire d’un magasin de papeterie, de la taille d’une boîte à chaussures installé dans le centre-ville de Delhi, qui note soigneusement toutes les ventes dans un livre ordinaire en Hindi, la langue traditionnelle du pays.