Les chasseurs de tête ou experts en ressources humaines mettent en avant le niveau d’étude et l’expérience : « les travailleurs ayant plus de diplômes et plus d’expériences ont des salaires plus élevés », soutient-ils. Les économistes, eux, explique cette différence de traitement par la productivité : « plus un travailleur est productif, plus son salaire est élevé ». Mais il y a plus que cela. En effet, il arrive souvent que deux salariés du même sexe, ayant une éducation identiques, la même expérience et le même niveau de QI ne soient pas dans la même catégorie salariale.
Le rôle déterminant de la personnalité
Une littérature abondante montre une liaison directe et continue entre la personnalité, le salaire et la productivité. Par exemple, une étude a montré que les traits de caractère tels que la conscience et la névrose sont significativement liés à la productivité des travailleurs. Il est de notoriété publique que les gens les plus consciencieux et émotionnellement stables sont plus productifs et donc susceptibles de gagner plus pour les tâches qui leur ont été assignées.
Cette étude a été réalisée dans des conditions contrôlées afin d’exclure d’autres canaux par lesquels la personnalité peut avoir une incidence sur les salaires, comme le choix d’une profession, la capacité de négocier une augmentation, comment un superviseur évalue la performance ou même l’interaction entre collègues.
Cette dissociation est importante. Par exemple, nous savons que les travailleurs qui sont plus agréables, plus sociables ont généralement des salaires plus bas. Mais étant donné que les individus les plus agréables ont tendance à être plus confiants, empathique et altruiste, ils pourraient gagner moins parce qu’ils sont des pires négociateurs, et non parce qu’ils sont effectivement moins productifs.