Bien entendu Park a toujours profité de cette vague nostalgique pour gagner le cœur de ses compatriotes : Elle avait l’habitude de débuter ses discours de campagne avec cette phrase: «Après avoir tragiquement perdu mes parents morts des balles d’assassins..». Célibataire endurcie, elle aimait dire « Je suis marié à la République de la Corée du Sud, je n’ai pas d’enfants, les Sud-Coréens sont ma famille».

Finalement et sans surprise, Park Geun-Hye devînt la première femme élue Président de la République de la Corée du Sud en 2012. Elle est créditée du plus grand nombre de voix jamais remporté par un candidat démocratiquement élu à la magistrature suprême.

L’«Obsession du pouvoir»

Mais Park n’était pas que « la Reine des élections », elle était aussi la « reine des affaires ». C’est la figure ombragée qu’elle a choisie comme mentor qui a finalement semé les graines de sa chute. Sa relation avec Choi Tae-Min, de 40 ans son aîné, a commencé dans les années 1970 quand il lui a envoyé des lettres affirmant qu’il avait vu sa mère morte dans ses rêves. Son influence était telle qu’un câble diplomatique américain publié par Wikileaks a noté qu’il avait «un contrôle complet sur le corps et l’âme de Park». Choi Tae-Min est mort en 1994, et sa fille Choi Soon-Sil – déjà une amie qui gérait la vie quotidienne de Park, y compris ses choix de garde-robe – a hérité de son rôle. C’est par l’entremise de cette dernière que Park aurait pendant des années brassé des dizaines de millions de dollars, à titre de dessous de table octroyés par des grandes entreprises du pays, en échange de faveurs gouvernementales.