Elle était la première femme présidente de la Corée du Sud, elle est également devenue, depuis le 10 mars 2017, le premier chef d’Etat de l’histoire de ce pays à perdre le pouvoir, suite à une mise en accusation.
Park Geun-Hye a donc, à 65 ans, été obligée de quitter la « Maison Bleue » (Palais Présidentiel). Elle a perdu son immunité judiciaire, ce qui l’expose à des poursuites pénales. Pour justifier cette décision, Lee Jung-Mi, la Présidente de la Cour Constitutionnelle a dit que les actions de Park «ont gravement compromis l’esprit de la démocratie et l’Etat de droit».
Une enfance marquée
Park Geun-Hye a grandi sous les projecteurs à la Maison Bleue, le complexe présidentiel qui est aussi l’un des palais royaux de Séoul. Elle a eu une enfance choyée du fait de son rang de fille et enfant aîné du dictateur militaire Park Chung-Hee. Ce dernier, en dépit de ses nombreuses violations des droits de l’homme, a réussi à mettre le pays sur les rails du développement économique rapide pendant son règne (1961-1979).
La mère de Park était adulée pour ses qualités de épouse fidèle et mère bienveillante, selon les normes de la société encore traditionnelle de l’époque. Elle a été assassinée par un homme censé avoir agi sur les ordres du frère ennemi, la Corée du Nord.
Étudiante en France à l’époque, Park est rentrée chez elle pour assumer le rôle de première dame, jusqu’à ce que son père soit assassiné à son tour par son propre chef de la sécurité en 1979.
Après avoir passé près de deux décennies dans le silence, Park fit une rentrée remarquable au parlement en 1998. Elle devînt l’étoile filante de la vie publique, avec l’appui des vieux coréens conservateurs qui se souvenaient affectueusement de sa mère et vénéraient son père pour avoir permis à une nation ravagée par la guerre de sortir de la pauvreté.