Deuxièmement, le nouveau programme cible les causes profondes de la pauvreté persistante, la privation et l’instabilité, tout en évitant les recettes simplistes. Les défis économiques, sociaux et environnementaux sont de plus en plus complexes et interdépendantes. La principale force de l’ODD réside dans l’imbrication de toutes ces dimensions.
Troisièmement, le développement durable est un impératif universel. Face à des défis tels que le changement climatique, les pandémies et les crises économiques et financières, les distinctions classiques entre les pays – Nord / Sud, développé / en développement, donneur / receveur – sont de plus en plus floue. Même dans les pays du G7, il peut y avoir la misère, l’exclusion et les inégalités. L’universalité implique que tous les pays auront besoin de changer, chacun avec sa propre approche, mais chacun avec un sens du bien commun mondial.
Beaucoup craignent le prix à payer pour atteindre ces nouveaux objectifs. Mais, tandis que l’aide aux pays en développement demeure essentielle, elle fait partie d’une vision plus large. Les ressources doivent être traitées et exploitées principalement dans les pays où elles ont été découvertes. Tous acteurs économiques essentiels – les gouvernements, les entreprises du secteur privé, les institutions financières et le système commercial international – doivent faire partie intégrante de la transition vers la durabilité.
Le financement pour la conférence sur le développement à Addis-Abeba (juillet 2015) sera un jalon important sur la voie du financement de l’ODD et permettra de tester l’esprit qui les sous-tend. Je prie instamment les dirigeants du G7 de faire cet investissement intelligent pour notre bien-être collectif.