A l’occasion des assemblées générales du FMI et de la banque mondiale qui se sont tenues et achevées ce dimanche à Tokyo, le directeur général de l’Organisation internationale du travail (OIT), l’Anglais Guy Ryder, a tiré la sonnette d’alarme sur les effets néfastes des politiques de rigueur mises en place simultanément en Europe.
Avec l’approfondissement de la crise, le pire en matière d’emploi à l’échelle de la planète est en train de se réaliser. Illustré régulièrement par les statistiques nationales à l’image des derniers chiffres du chômage en Grèce (désormais un grec sur quatre et sans emploi) ou même en France ou le taux de chômage vient, pour la première fois depuis 1999, de dépasser les 10 % de la population active.
Le patron de l’OIT a notamment pointé du doigt l’effet des politiques d’austérité sur la situation de l’emploi de millions de gens sur la planète. Rejoignant ainsi la Présidente du FMI qui, dans son rapport sur les « Perspectives de l’économie mondiale », affirme que les voies de l’austérité ont fréquemment des effets négatifs, souvent mésestimés par les Etats friands de ces mesures.
Pour le Directeur général de l’Organisation Internationale du Travail: « Les dommages provoqués par les mesures d’austérité ont été plus profonds que ce qui avait été d’abord envisagé (…) dans ces conditions, il est maintenant urgent de revoir les calendriers établis pour revenir à l’équilibre budgétaire ». Pour ceux qui ont la chance d’avoir un emploi, 900 millions d’entre eux sont « incapables de gagner suffisamment de quoi leur permettre d’être au-dessus du seuil de pauvreté de deux dollars par jour » releva-t-il en effet.