Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), une épidémie «mortelle» liée à l’inactivité physique combinée à des régimes alimentaires riches en graisses, sels et sucres est en train de se rependre à travers l’Europe. Il en résulte une expansion spectaculaire de l’embonpoint, en passe de devenir « la nouvelle norme » de toute l’Europe. Tout juste avant le sommet de l’UE qui doit se tenir en Grèce, les responsables des pays membres ont publié un communiqué mettant l’accent sur la montée de l’obésité juvénile qui, selon leur expression, est devenue «une grave préoccupation de santé publique».
La directrice régionale de l’OMS pour l’Europe a déclaré qu’aujourd’hui dans la quasi-totalité des pays européens « la perception de ce qui est normal a radicalement changé. Etre en surpoids est devenu plus fréquent que rare chez les jeunes. Nous ne devons pas laisser une autre génération grandir avec l’idée que l’obésité est la nouvelle norme». Zsuzsanna Jakab a également insisté sur le fait que «l’inactivité physique – associée à une culture qui favorise la consommation des aliments riches en graisses, en sel et en sucres – est mortelle.»
En effet, l’inactivité, autrefois classée par l’OMS comme la quatrième cause de décès dans le monde, est maintenant considérée comme l’une des principales menaces pour la santé dans les pays développés.
Pour sortir de cette logique de surpoids, Mme Jakab recommande le respect des directives internationales en la matière. Selon ces normes, les adultes devraient pratiquer 150 minutes d’exercice physique en moyenne par semaine, tandis que les enfants et les adolescents devraient avoir une heure d’exercice par jour.
Les pays qui ont été félicités pour leurs efforts visant à « contenir l’épidémie » du surpoids et de l’obésité sont la France, la Norvège, les Pays-Bas et la Suisse.
Les mesures préconisées pour endiguer le phénomène sont principalement :
*l’instauration ou l’alourdissement des impôts et taxes sur les produits favorisant l’obésité ;
*les restrictions sur la publicité de des produits alimentaires impropre à la santé ;
*et la promotion de l’activité physique.
Le Docteur Joao Breda, responsable du programme de l’OMS pour l’alimentation, l’activité physique et l’obésité au Bureau régional européen, a dit que, outre l’industrie alimentaire et les gouvernements, «le secteur de l’urbanisme» devrait également jouer sa partition en créant des espaces et voies vertes (boisées) qui encouragent l’exercice physique et rendent la marche attractive, à l’intérieur et à l’extérieur des bâtiments d’habitation. «Nous devons, a-t-il-dit, créer les conditions d’un environnement propice à l’activité physique et aux choix d’une alimentation saine, peu importe le groupe social. L’activité physique et les choix alimentaires sains devraient être pris très au sérieux dans tous les milieux – écoles, hôpitaux, villes, villages et lieux de travail».
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