Dans le monde entier, les agriculteurs produisent 20% de moins de nourriture qu’ils ne le seraient si les conditions environnementales étaient les mêmes que dans les années 1960.
Selon les résultats de la recherche réalisée par une équipe d’économistes, la principale cause de cette crise de productivité réside dans l’évolution des conditions météorologiques, matérialisée, notamment, par l’augmentation des inondations et des sécheresses dans différentes régions du globe.
Les changements drastiques et inattendus associés au changement climatique font qu’il est plus difficile pour les agriculteurs -même les plus instruits et équipés- de planifier leurs stratégies de production les plus pointues.
Les regions, comme l’Amérique latine, les Caraïbes et l’Afrique ont été les plus touchées, avec une croissance agricole d’un tiers de ce qu’elle aurait pu être dans des conditions climatiques normales.
La productivité est un critère de l’efficacité économique couramment utilisée pour déterminer la croissance d’un secteur industriel, grâce au rapport entre les moyens et les résultats.
Cependant, dans le secteur de l’industrie agricole, les agriculteurs ne contrôlent pas tous les facteurs affectant leur production, ce qui rend la productivité difficile à planifier. En effet, lorsqu’un agriculteur prend une décision économique comme, par exemple, planter au mois de juin, les résultats de cette décision ne seront connus que six mois plus tard. Il y a donc une rupture nette entre les moyens et les résultats. “Des événements aléatoires, comme la météo, peuvent gravement affecter la production », selon une étude parue dans la revue Nature Climate Change.