Les banques sont toujours assez inventives pour se séparer de leurs collaborateurs. La banque américaine Citigroup, elle, s’est surpassée en réservant un traitement de faveur à son patron, Vikram Pandit: le licenciement à choix multiples.
Comme le raconte le New York Times, le 15 octobre, Vikram Pandit, juste après la présentation des résultats du troisième trimestre, jugés plutôt bons par les analystes, a été pris à part par le président du conseil d’administration, Michael O’Neill, qui lui a demandé s’il préférait :
1) Démissionner immédiatement.
2) Démissionner à la fin de l’année.
3) Être licencié immédiatement et sans motif.
Chacune des réponses était contenue dans trois communiqués de presse distincts. Seule latitude pour Vikram Pandit, choisir la forme que prendrait son départ. Interloqué, il a aussitôt demandé des explications. « Vous avez perdu la confiance du conseil d’administration », lui a répondu O’Neill avant que Vikram Pandit ne choisisse la première option.
A la lecture de ce scénario, on sourit en repensant à l’interview accordée à la chaîne américaine CNBC par Vikram Pandit le lendemain de son éviction où il disait en substance que son départ était à son initiative, qu’il y pensait depuis longtemps et que ce moment était arrivé dans la mesure où la situation de Citigroup était stabilisée.
Bien entendu, la petite mise en scène a demandé des mois de préparation. Dès avril, Michael O’Neill a fait la tournée des administrateurs pour les convaincre, un à un, que Vikram Pandit n’avait plus sa place chez Citigroup. Certains étaient déjà convaincus, pour les autres, Michael O’Neill n’a pas eu à beaucoup insister. On leur aurait soumis à eux aussi un questionnaire à choix multiples pour demander la tête de Vikram Pandit en raison :