Selon l’Association International de l’Energie (AIE) , faute d’un investissement massif pour explorer et développer de nouveaux champs pétrolifères, la demande pourrait dépasser l’offre dès les premières années de la prochaine décennie. Cette disproportion aura pour conséquence une augmentation spectaculaire du prix du pétrole, prévoit l’AIE, qui représente 29 pays producteurs de gaz et du pétrole.
Dans son rapport sur les perspectives énergétiques mondiales, l’AIE affirme : «Nous estimons que si les nouveaux projets d’investissement restent faibles pour une troisième année consécutive en 2017, il deviendrait de plus en plus improbable que la demande et l’offre puissent être compensées au début des années 2020, avec le risque très probable d’un nouveau cycle de croissance du secteur d’industrie ».
L’investissement dans des nouveaux sources approvisionnements en pétrole a été à son plus bas niveau depuis les années 1950.

En sus, la surproduction du pétrole a fait baisser les prix du brut ces dernières années. Cette baisse a atteint son pic : de 100 $ le baril en 2014 à moins de 30 $ le baril en 2016.

petro2
L’investissement dans les nouveaux champs de pétrole est également passé de 780 milliards de dollars en 2014, à 580 milliards de dollars en 2015, puis à 440 milliards de dollars en 2016.
L’AIE affirme que les investissements mondiaux doivent maintenant augmenter à au moins 700 milliards de dollars par an, car il faut entre trois et six ans pour qu’un nouveau champ de pétrolier puisse commencer à produire.
Le cartel des producteurs de pétrole, l’OPEP, semble être sur  la même longueur d’onde que l’AIE. En effet, une semaine plutôt, cette organisation a fait un point similaire, affirmant dans son rapport annuel : « Bien que l’environnement des marchés pétroliers ait récemment connu une offre excédentaire, il est essentiel que les hautes instances de cette industrie veillent à ce que le manque d’investissements ne conduise pas à une pénurie d’approvisionnement dans un avenir proche ».
Le prix du pétrole brut a spectaculairement chuté au cours des deux dernières années, à environ 46 $ le baril.