Le déficit démocratique a livré son verdict : la montée des extrêmes ou du populisme ( repli sur soi, diabolisation de l’étranger, répression sans frontière…). Ce prix est bien trop élevé pour être tu.
La démocratie censée digne de confiance, en tant que forme de gouvernement (pour le bien du people) est en berne. Le progrès économique et social (pour tous et contre personne) ne veut plus dire grand-chose, y compris pour les progressistes (gens de gauche) qui semblent, eux aussi, être dépassés, ringards, hagards et sortis du cadre.
État des lieux
Le grand débat sur le progressisme par les progressistes est une sorte de bulletin météo pour des gens qui ne regardent jamais par la fenêtre. Dresser le véritable état de la politique progressiste équivaut à un acte d’accusation massif. Si les progrès réels étaient mesurés en longueur, ce serait carrément embarrassant.
La politique progressiste campe sure une base de contradictions lexiques. Le terme “politique” est louche, corrompue et égoïste. Les progressistes le méprisent généralement. Discuter de la politique, c’est comme discuter de la folie. La culture politique est invariablement odieuse à plusieurs niveaux. La politique est comme un club qui exclut à peu près tout le monde.
Le fossé culturel entre les progressistes et la politique est beaucoup plus grand que les gens ne le pensent. La plupart des progressistes ont au moins un niveau d’alphabétisation de base. La politique est toujours au moins une génération en retard sur son temps. Ce n’est pas une grande motivation pour les penseurs progressistes qui doivent devenir réels et réalistes, dès que possible, avant qu’il ne soit trop tard.