Des gens qui dans le passé n’étaient  pas en mesure de communiquer les uns avec les autres, soudainement peuvent se faire entendre et donc exercer une influence considérable sur l’opinion publique. Et l’opinion publique peut donner lieu, ensuite, à l’action. Soudain, les gens se réunissent sur la place de la République, de Tahrir (au Caire) à Ouagadougou en passant par Tunis. Soudain, tout est remis en question. Les autorités qui avaient l’habitude de fonctionner dans l’obscurité découvrent aujourd’hui que leurs actions sont enregistrées par la caméra des téléphones cellulaires. Ils doivent désormais faire attention à leurs faits et gestes, parce que les gens les ont dans le viseur de leur téléphone à tout moment.

Tous les politiciens, y compris ceux d’Afrique, sont tous nus aujourd’hui à la lumière de ce nouveau média social qui les oblige à mieux se comporter.

Aujourd’hui, avec les technologies mobiles, chaque citoyen est devenu une station de radio, une chaîne de télévision et un studio d’enregistrement. Les gens prennent des photos et filment, enregistrent des vidéos qu’ils publient sur le web, envoient à des magazines et à leur ami. Soudain, plus rien ne peut être caché. Les médias sociaux et les téléphones mobiles ont rendu la tâche beaucoup plus difficile aux dirigeants d’échapper à leur responsabilité face à l’histoire.

En conclusion, les téléphones mobiles en permettant aux africains de réaliser des opérations bancaires, de savoir l’heure exacte du passage du prochain bus, trouver l’emplacement d’un restaurant ou un poste de police…, contribue à la croissance économique du continent qui est remarquablement supérieure à celle des États-Unis et de l’Europe. Ces gadgets électroniques améliorent nettement la vie des Africains. Plus important encore, ils leur donnent la possibilité d’avoir leur mot à dire et d’être pris au sérieux par leurs gouvernants.