L’insuffisance de la croissance

Les téléphones mobiles, en mettant Internet à la portée de millions d’Africains, pourraient stimuler le développement économique. Malheureusement, en Afrique, la croissance économique seule ne suffit pas. Pour preuve, des pays comme l’Ethiopie et l’Ouganda ont connu une croissance significative de leurs économies sans pouvoir subvenir aux besoins élémentaire de leurs citoyens en matière de soins de santé et d’éducation. La plupart des pays africain qui ont connu une croissance économique ont échoué à ouvrir un espace politique pour la classe moyenne et mettre en place un ascenseur social. Ils ne savent pas encore comment gérer la réforme nécessaire à la (re)distribution des richesses naturelles. Voilà pourquoi la plupart des dirigeants du continent ne peuvent pas répondre aux demandes légitimes du peuple, ni fournir suffisamment d’emplois aux jeunes.

La moitié de la population de l’Afrique est en dessous de 19 ans, l’Afrique est un jeune continent. 15 à 20 millions de jeunes entrent sur le marché du travail chaque année.

Alors que les jeunes peuvent injecter de nouvelles énergies dans l’économie du continent, beaucoup d’entre eux renoncent  à l’espoir de trouver d’autres débouchés que d’aller se battre pour « Boko Haram », le sinistrement célèbre groupe terroriste nigérian.

Le changement d’attitude

Le Printemps arabe n’aurait pas été possible sans les téléphones mobiles et les médias sociaux. En Afrique, de nombreux pays ont traversé ce « tsunami » sans couverture à l’étranger. En effet, plusieurs élections véritablement démocratiques ont eu lieu dans au moins 30 pays africain avec à la clé une transitions pacifiques de prise du pouvoir.