En dépit de ces disparités scandaleuses, la base de données montre que l’espérance de vie s’est considérablement allongée dans le monde au cours des dernières décennies grâce aux progrès de la médecine. En effet l’introduction à grande échelle de vaccins, d’antibiotiques et la campagne de désinfection accrue, notamment, ont éliminé de nombreuses causes de décès précoces.
En 1950, l’homme s’attendait à vivre en moyenne jusqu’à 46,5 ans. Ce chiffre a grimpé à 71 ans en 2021. Les inégalités en matière de santé se sont également légèrement améliorées, car en 1950, la République du Mali en Afrique de l’Ouest avait une espérance de vie de seulement 28,2 ans, tandis que celle de la Norvège était de 71,2 – une différence de 43 ans. Pourtant, en 2021, l’écart entre le meilleur et le pire était de 33,4 ans.
Une autre carte, ci-dessous, montre l’évolution de l’espérance de vie entre 1800, 1950 et 2015, illustre la fracture mondiale drastique.
Au début du XIXe siècle, tous les pays sont en rouge, ce qui signifie qu’aucun n’avait une espérance de vie supérieure à 40 ans. En 1950, certains pays d’Amérique du Nord et la plupart des pays européens étaient verts, ce qui signifie qu’ils avaient une espérance de vie de plus de 60 ans, tandis que les pays d’Afrique et d’Asie du Sud étaient encore rouges.
En 2015, l’espérance de vie avait augmenté à l’échelle mondiale, mais d’énormes inégalités subsistaient. Le Canada et de nombreux pays d’Europe centrale et du Nord avaient dépassé une espérance de vie de 80 ans alors que de nombreux pays africains étaient encore dans la cinquantaine.