Le 1% de la population mondiale, représentant les plus riches, produit le double des émissions de carbone émanant de 99% de la population mondiale. Les soi-disant «élites pollueurs» (5% les plus riches) ont contribué à 37% de la croissance des émissions de 1990 à 2015, selon les experts de l’ONU.
Cette disparité en matière de pollution a été mise en évidence par un rapport de la Cambridge Sustainability Commission, une organisation indépendante basée au Royaume-Uni.
Le document a été compilé par 31 experts en impact environnemental chargés d’explorer les moyens de mieux mettre à l’échelle mondiale les actions de lutte contre les émissions de carbone.
Les actions suggérées par le panel consistent, grosso modo, dans la dissuasion du gaspillage et autres comportements impactant l’environnement.
Intégrant «l’égalité» dans la lutte contre le changement climatique, le rapport fait échos aux contestations de pays pauvres ayant des budgets d’émissions dérisoires – comme l’Inde – qui ont longtemps soutenu qu’ils devraient être autorisés à polluer davantage, à l’instar des nations plus riches.
Les conclusions du rapport ont été critiquées par, notamment, Sam Hall, directeur du Conservative Environment Network, suggérant que les émissions de co2 seraient mieux réduites grâce aux progrès technologiques – et non à des restrictions impopulaires : «Une vraie politique environnementale pourrait faciliter le passage à la production verte par les particuliers et les entreprises – grâce à des incitations, une réglementation ciblée et des encouragements. Encourager les technologies propres est susceptible d’être plus efficace et susciter l’adhésion populaire, que de lourdes sanctions ou des restrictions de style de vie », a-t-il déclaré.