* Le cinquième facteur identifié est la « spécificité des pratiques culturelles locales. » Une des conséquences de cela est le manque de pompes funèbres dans la plupart des régions de l’Afrique de l’Ouest. Les corps sont manipulés par les familles pendant les funérailles. Les coutumes locales exigent que les cadavres soient gardés dans les maisons pendant plusieurs semaines avant d’être enterré. Certaines coutumes imposent que le corps soit lavé avant l’inhumation, ce qui occasionne les infections des membres de la famille. Par conséquent, l’incinération, préconisée par l’OMS en cas de mort suspecte, constitue une rupture radicale avec des traditions bien établies. La théorie la plus répandue de la transmission du virus de la Guinée à la Sierra Leone consiste dans le fait que des gens à la frontière de la Sierra Leone se rendent à des funérailles dans le pays voisin.
* A ces facteurs externes, il faut ajouter la structure spécifique du virus Ebola. Ce virus est apte à se rendre invisible, évitant ainsi le système immunitaire inné du corps. Le virus adopte trois formes structurelles différentes au cours de son cycle de vie. Ces formes structurelles découragent et fragilisent les défenses immunitaires de l’homme. De plus, le virus ne peut pas être facilement modélisé car, contrairement à la plupart des autres agents pathogènes, il ne pousse pas dans les rongeurs. Souris et autres modèles de rats sont généralement des cobayes utiles pour contrôler l’efficacité de différents médicaments, mais pas avec le virus Ebola.