L’équipe dirigée par ce professeur agrégé de gestion à l’Université du Michigan, a observé pendant une semaine 172 superviseurs à l’œuvre dans une variété de secteurs industriels, tels que la distribution, l’éducation, la fabrication et la santé. Le but de cette étude était de comprendre les conséquences du comportement éthique dans le monde du travail.
Une situation contraignante
Les chefs d’entreprise sont dans une situation intenable. D’une part l’éthique les oblige à réprimer leur propre intérêt (ils doivent faire «ce qui est juste» par opposition à «ce qui est rentable»). D’autre part, ils doivent surveiller non seulement les résultats produits par le travail de leurs employés, mais aussi les moyens mis en œuvre (faire en sorte que les consignes appropriées soient effectivement suivies).
Les chercheurs ont constaté que les personnes qui occupent un poste de direction et qui preuve de « justice » dans la prise de décision souffrent souvent de problème d’ego et d’épuisement. Ce « surmenage » les conduit à des violences (crie et hurlement) envers ceux qui travaillent sous leurs ordres.
L’étude rapporte les faits de patrons ou supérieurs hiérarchiques exprimant non seulement leur colère, mais aussi allant même jusqu’à commettre des traitements silencieux et dégradants à l’encontre de leurs subalternes (placardisation, ostracisme, rappels des erreurs du passé…).
Les solutions
Traitant de la question des patrons qui perdent fréquemment leur sang froid, les chercheurs suggèrent que les entreprises desserrent l’étau autour des managers en leur exigeant un comportement éthique moins contraignant. En d’autres termes l’éthique ne doit pas être la priorité, la norme à respecter à la lettre.