La majorité de la population pakistanaise vit le long du fleuve Indus, qui gonfle et peut être inondé pendant les pluies de mousson.
La causalité entre le changement climatique et des moussons intenses est scientifiquement avérée : Le réchauffement climatique fait monter les températures de l’air et de la mer, ce qui entraîne une évaporation accrue. L’air plus chaud peut contenir plus d’humidité, ce qui rend les pluies de mousson plus intenses.
Les scientifiques prédisent que les précipitations moyennes pendant la saison de la mousson d’été en Inde augmenteront en raison du changement climatique, explique Anja Katzenberger de l’Institut de recherche sur l’impact climatique de Potsdam.
Mais le Pakistan a autre chose qui le rend sensible aux effets du changement climatique : ses immenses glaciers.
La région nord est parfois appelée le « troisième pôle » – elle contient plus de glace glaciaire que n’importe où dans le monde en dehors des régions polaires.
Alors que le monde se réchauffe, la glace fond. Les glaciers des régions pakistanaises du Gilgit-Baltistan et du Khyber Pakhtunkhwa fondent rapidement, créant plus de 3 000 lacs, selon le Programme des Nations Unies pour le développement. Environ 33 d’entre eux risquent d’éclater soudainement, ce qui pourrait libérer des millions de mètres cubes d’eau et de débris, mettant en danger 7 millions de personnes.
Le gouvernement pakistanais et l’ONU tentent de réduire les risques de ces inondations soudaines en installant des systèmes d’alerte précoce et des infrastructures de protection.