L’audit social est un instrument qui permet d’estimer la capacité d’une entreprise à maîtriser les problèmes humains et sociaux que lui pose son environnement. Il facilite la gestion des difficultés suscitées par l’emploi du personnel nécessaire à son activité.

A court terme, l’audit social poursuit un objectif de contrôle et, à long terme, un objectif de pilotage de la fonction sociale.

L’audit social est donc un outil de diagnostic privilégié qui permet aux responsables des RH d’élaborer leurs orientations stratégiques.

Piliers 

L’audit social repose sur les trois principes suivant :

L’audit de conformité consiste à vérifier des données et authentifier des chiffres concernant des faits sociaux. Il s’agit surtout de se mettre en conformité avec la loi : étudier les déclarations faites aux organismes fiscaux et sociaux, vérifier les durées et renouvellement de contrat à durée déterminée (CDD), s’intéresser aux conditions de licenciement…

L’Audit social doit respecter la pertinence qui conduit à une appréciation de la cohérence entre des objectifs et les moyens affectés à leur réalisation.

Enfin l’audit social doit tendre à l’efficacité. Il s’agit ici de déterminer les écarts entre les objectifs et les résultats, plus largement, identifier les points forts et les points faibles.

Problématique

La difficulté provient du fait que l’information sociale est plus complexe que l’information comptable ; elle peut prendre diverses formes (psychologie, sociologie, juridique, comptable…). Se pose alors et surtout le problème de sa fiabilité et, partant, de la manière dont elle sera utilisée pour améliorer la gestion des ressources humaines.

Pour mener efficacement un audit social, il faut en amont un pilotage social, lequel permettra de faciliter l’audit social proprement dit qui permettra la certification sociale de l’entreprise.

Portée

L’audit social permet de tester et d’améliorer la performance. A ce titre, il est devenu un véritable outil de management, un levier de la motivation. Il se doit donc d’être impliquant, notamment car de l’adhésion des salariés découle la fiabilité des résultats et la pertinence des recommandations. Il doit viser l’exhaustivité, même si des contraintes importantes de coût sont inévitables.

L’audit social tend à devenir incontournable pour les grandes entreprises, en raison, notamment, de la qualité de la gestion sociale qui est de plus en plus prise en compte par les clients ou les actionnaires. Il doit être un exercice régulier (au moyenne tous les trois ans, ne serait-ce que pour renouveler les certifications sociales).

Enfin, l’audit social entretient des relations particulières avec le droit du travail. Un audit social est notamment l’occasion de vérifier si le vaste et complexe « corpus social » (Code du Travail (partie législative et partie réglementaires),  Code de Sécurité Sociales, Conventions collectives, usages….) est bien respecté par les différents protagoniste de la vie de l’entreprise.

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