Spartacus était un film exigeant, et j’ai été crucifié non seulement à l’écran mais en dehors de celui-ci, par le puissant chroniqueur Hedda Hopper et l’American Legion, pour avoir utilisé un livre écrit par Howard Fast, un communiste, entre autres. Mais le public l’a adopté, surtout après que le nouveau président, le très populaire John F. Kennedy, soit venu le voir dans un théâtre de Washington, puis ait fait l’éloge.

 Seuls sont les indomptés (1962)

Comme je l’ai dit, c’est mon film préféré. J’adore le thème selon lequel si vous essayez d’être un individu, la société vous écrasera. Je joue un cow-boy moderne vivant toujours selon le code du Far West. Dalton a écrit un scénario parfait – un brouillon, aucune révision. Mon personnage se bat dans un bar avec un vicieux manchot. Il était en fait le remplaçant de Burt Lancaster, qui avait perdu son bras pendant la guerre. C’était un tournage difficile à Albuquerque et dans ses environs – haute altitude, neige, brouillard et pluie verglaçante en mai! Je ne m’entendais pas très bien avec le réalisateur; en plus, il n’avait aucun respect pour la sécurité des acteurs…

Sept jours en mai (1964)

On m’a dit que faire ce film serait risqué car il s’agit d’une tentative de renversement militaire du gouvernement américain. Mais je suis tombé sur le président Kennedy à Washington lors d’un dîner buffet chic. Il avait adoré le livre et avait passé 20 minutes à me dire pourquoi il ferait un grand film. J’aurais pu jouer l’un des deux rôles: le méchant derrière le complot de prise de contrôle ou le bon gars qui dénonce le président. J’ai envoyé le script à mon pote « Boit » Lancaster, lui disant de choisir le rôle qu’il voulait jouer. Je prendrais l’autre. J’ai aimé jouer un gars sympa pour changer… »