Au volant, le sentiment du bonheur et d’autres émotions peuvent pousser le conducteur à la rêverie, à accélérer, brûler les feux rouges… Conduire dans un tel état entraîne quasi-systématiquement des accidents de la route. Pourtant, près de la moitié des automobilistes ne savent pas que leur humeur peut affecter leur aptitude à conduire.
Une enquête portant sur près de 2000 automobilistes a révélé que seulement 49% des participants avaient conscience du danger de la conduite sous influence émotionnelle. Les résultats de cette étude ont également montré que, par exemple en Grande Bretagne, 3,2 millions d’automobiliste ont eu un accident dès suite d’une conduite émotionnelle. Par ailleurs, 4,5 millions de conducteurs sous influence émotionnelle ont commis une infraction routière.
Tout comme la colère, qui est l’émotion la plus potentiellement dangereuse, l’excitation que suscite la joie peut donc aussi causer des accidents et faire tomber des conducteurs sous le coup des lois régissant la circulation routière.
Hypnose
Les experts associent l’émotions du bonheur au phénomène communément appelé « l’hypnose de la route » qui survient quand l’esprit se perd dans des pensées profondes au lieu de se concentrer sur la conduite. L’hypnose de la route provoque généralement une sensation semblable à la somnolence au volant.
Interrogée sur les résultats du sondage, un psychologue spécialiste du comportement a donné l’explication suivante : « Si vous êtes étourdi de joie, vous êtes susceptible d’être égocentrique, ce qui peut nuire à votre concentration (…). Lorsqu’on se sent heureux, le rythme cardiaque pourrait augmenter d’une allure de 60 battements par minute à 100 par minute. En outre, des hormones du bien-être, comme la dopamine et la sérotonine, inondent brusquement tout le corps. Cela peut rendre une personne très alerte, mais peut parfois nuire à l’attention et à la concentration ».