La croyance en un Dieu capable de punir a été le ciment des grandes sociétés. Croire en un Dieu « moralisateur » qui puisse punir ceux qui se conduisent mal aurait aidé divers groupes à coopérer avec d’autres communautés au fil du temps, selon une nouvelle recherche.

Dans la nouvelle étude, les chercheurs ont tenté d’étudier les effets sociaux de la croyance religieuse au-delà de la communauté très unie.

Au moyen d’interviews et d’expériences comportementales menées auprès de milliers de volontaires (plus de 15 écoles de pensée différentes), l’équipe a conclu que l’évolution des «dieux moralisateurs» a probablement favorisé la coopération entre des personnes appartenant à des groupes différents.

Méthodes

Pour parvenir à cette conclusion, une équipe internationale de chercheurs a recruté un total de 2 228 participants issus de 15 «populations diverses». Cette diversité comprenait des religions telles que le bouddhisme, le christianisme et l’hindouisme, ainsi que des formes d’animisme et de vénération d’ancêtres, mais aussi des groupes non religieux.

Les participants ont été amenés à participer à deux jeux expérimentaux. Dans la première expérience, ils ont sélectionné de manière anonyme afin de former deux groupes et ont lancé un dé bicolore pour déterminer où placer une pièce de monnaie.

« Comme les choix ont été réalisés en privé, seuls les participants connaissaient leurs décisions et pouvaient répartir la dotation en fonction de leurs préférences (plutôt que le jet de dés), ce qui reflétait les failles internes et externes du groupe », expliquent les chercheurs.