Indépendamment de leurs croyances religieuses, de nombreuses personnes tentent de méditer à un moment ou à un autre de leur vie. Ces pratiquants de la « transcendance » ont désormais de sérieuses raisons de persévérer dans cette voie, car une nouvelle étude vient démontrer que la méditation active est plus qu’une simple  » détente  » du cerveau pour réduire le « stress ». Les gens qui méditent traitent des idées et des sentiments ; ils ne font pas que se reposer. Laisser l’esprit vagabonder est bien plus efficace que se concentrer ou faire le vide dans la tête. Cette étude réalisée par les chercheurs de l’hôpital St Olav à Trondheim, en Norvège, est publié dans la revue « Frontiers in Neuroscience humain »

Le vagabondage spirituel

La méditation transcendantale se divise en deux grands groupes : la méditation «de concentration» où le sujet se concentre sur sa respiration et des pensées spécifiques, d’une part, et la médiation « non-directif » qui permet à l’esprit vagabonder à sa guise, d’autre part.

Toutes les personnes qui ont fait l’objet de cette étude étaient des adeptes de la forme non-directive de la méditation. L’utilisation d’un scanner IRM a montré que la partie de leur cerveau dédiée au traitement des pensées et des sentiments était plus actifs au cours de l’activité de méditation libre que pendant le temps du repos. En revanche, les tests pratiqués sur les adeptes de la méditation de concentration ont montré une activité cérébrale identique à celle d’un organisme hors tension.

Le réseau du repos

Dr Jian Xu, co-auteur du rapport a déclaré: « J’ai été surpris de constater que l’activité du cerveau est plus importante lorsque les pensées errent librement, que lorsque le cerveau se trouve dans un travail de concentration. Quand les sujets cessent de faire une tâche spécifique et ne sont pas vraiment en train de faire quelque chose de spécial, il se produit une augmentation de l’activité dans la zone du cerveau où nous traitons des pensées et des sentiments. » La méditation non directive rend plus actif cette zone du cerveau décrite par le Dr Jian Xu comme une sorte de réseau de repos.

Professeur Svend Davanger, de l’Université d’Oslo, a lui déclaré: « la méditation non directive permet plus d’espace pour traiter des souvenirs et des émotions que pendant la méditation concentrée. Cette région du cerveau connait une activité plus élevée quand nous nous reposons. Elle représente une sorte de système d’exploitation de base de données; un réseau de repos qui prend le relais, lorsque les tâches externes n’ont pas besoin de notre attention. »

Notis©2014

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