Rapidement et consécutivement, Morgan eu des problèmes pratiques. Il devint peu fiable, fut viré du groupe d’Art Blackey. Il s’autodétruisait, s’automutilait, cachait ses blessures avec des mouchoirs. Morgan gageait ses vêtements pour acheter de la drogue. Lee Morgan ne pouvait plus souffler dans son tuyau avec brio comme avant. Il ne pouvait plus être productif musicalement. Il n’était plus rien. Puis il rencontra Helen dans son appartement ouvert à tous. Elle monta un projet spécialement taillé pour lui. Elle l’aida à se débarrasser des drogues, elle l’aida à reconstruire sa carrière, elle prit soin des aspects pratiques de son travail. Lee Morgan rejoua plus audacieusement que jamais. Puis il a commencé à voir d’autre femmes, – Judith Johnson en particulier- qui discute de leur relation dans le film. Le résultat final a été la confrontation violente au Slug’s Saloon, un club de jazz dans le East Village de New York City.
Le hard bop
Le film de Collin fait ressortir des histoires ensevelies avec une richesse de détails sublimée par la perspicacité des sujets d’entrevue ainsi qu’une gamme intéressante d’images d’archives et de clips. Certaines performances de Lee Morgan sont également mises en évidence sur la bande originale, mais, bien sûr, dans un film de quatre-vingt-dix minutes, c’est inévitablement la musique elle-même qui parle d’elle-même.
Le film est une (bonne) raison d’écouter le souffle encore vivant de Lee Morgan et ses pairs.
Le style de hard bop dans lequel s’est parfaitement fondu Lee Morgan a été lancé par Blakey, Miles Davis, Horace Silver et d’autres, au milieu des années 1950.