Des obstacles à l’horizon
Politiquement, la démocratie est bien enracinée au Ghana. A preuve, depuis 2000, il y a eu deux transitions réussis du pouvoir, sans violence ou carnage. Mais, quelques obstacles sérieux se profilent à l’horizon de la prospérité économique du Ghana
D’abord, en dehors du secteur du gaz et du pétrole l’économie claudique. L’agriculture, qui occupe près de 60% de la population, s’est développée marginalement (2,8%) en 2011. Avec une production alimentaire médiocre, le pays doit se fonder sur des importations de nourriture pour s’alimenter. Le secteur des services a également été faible. Il est difficile de trouver un produit de qualité manufacturé avec l’étiquette, « made in Ghana » (fait au Ghana). Les Ghanéens le déplorent souvent, » nous ne produisons rien; nous importons tout, de la patte dentifrice au papier de toilette. » En conséquence, les importations augmentent dangereusement et les commandes non formelles prennent de la marge.
La situation est semblable à celle du Nigéria des années 1980 où ce pays a négligé les secteurs de l’agriculture et de la fabrication et a fait des folies sur les importations de luxe.
Un autre obstacle risque de gêner le Ghana sur la route de la prospérité économique. En effet, l’administration est un mammouth qui risque d’asphyxier l’économie. En 1997, pour une population de 25 millions, on dénombrait 88 cabinets ministériels et de députation. En 2004, le nombre avait atteint 92. Actuellement il est à 84. A titre comparatif, aux Etats-Unis, avec une population de 300 millions, ont à 40 secrétaires d’Etat et secrétaires auxiliaires.
John Mahama, alors vice-président, s’était plaint à plusieurs reprises au sujet » de la bureaucratie excessive dans le secteur public « .