Les sceptiques pourraient avancer la situation d’un pays voisin du Ghana, la Côte d’Ivoire. En effet, longtemps considérée comme « un miracle économique », ce pays s’est englué dans une guerre civile qui a ruiné son économie, avant une renaissance de façade. Les sceptiques avancent également les méfaits ou malédictions qu’engendre la découverte du pétrole : le Ghana n’est-il pas sur la voie tracée par des pays tels que l’Angola, le Cameroun et le Nigéria, entre autres?
John Atta Mills
La mort soudaine du président du Ghana, John Atta Mills, 24 juillet 2012 n’a pas été une véritable surprise, du moins pour ceux qui vivent au Ghana. La plupart des Ghanéens savait déjà que la santé du Président était chancelante; il perdait la vue et la voix en même temps.
Pendant les sept mois précédent sa mort, ses apparitions en public étaient rares, et en dépit des affirmations officielles, la plupart des gens n’ont pas cru qu’il avait la volonté et la capacité de faire campagne pour sa réélection cette année, au mois de décembre.
La longue procession de milliers de personnes lors des obsèques et la passation en douceur des charges présidentielles, avec la prestation de serment de son vice -président, John Mahama, ont constituées un hommage vibrant à John Atta Mills, un homme de paix et légaliste convaincu.
Les Contrastes Ghanéens
Le transfert en douceur du pouvoir et la réélection nette de John Mahama attestent non seulement de la stabilité et de la démocratie de ce pays, mais aussi du contraste saisissant avec les transitions douteuses, rocailleuses et chaotiques consécutives aux décès des Présidents Felix Houphouët-Boigny de la Côte d’Ivoire en 1993; Musa Yar’Ardua du Nigéria en 2010 et Bingu wa Mutharika du Malawi, le 06 avril 2012.