Le revers de la médaille de ces importants transferts de richesse de l’histoire est que les personnes non nanties auront plus de mal que jamais à sortir de l’ornière héritée de leurs parents.
Crises sociales
Les économistes préviennent que la montée de cette «économie» – qui a été largement alimentée par la flambée des prix de l’immobilier au cours des deux dernières décennies – risque d’aggraver les inégalités alors que les personnes issues de familles moins aisées sont encore plus à la traîne.
Cela peut également conduire à une aggravation de la mobilité sociale et à un élargissement de la fracture régionale.
« La flambée des prix de l’immobilier et la croissance d’autres actifs ont enrichi les personnes déjà riches au cours des dernières décennies », a commenté M. Wernham, économiste à l’IFS, un institut de recherche spécialisé dans l’évaluation des politiques publiques et l’analyse de la fiscalité.
La hausse des prix de l’immobilier et la faible croissance des salaires désavantagent davantage les jeunes sans autres sources de revenus pour accroitre leur propre richesse. Cette analyse est d’autant plus juste que les salaires réels – les salaires ajustés à l’inflation – partout chutent à un rythme le plus rapide depuis le début des années 2000.
Cette recherche intrigante, quantifiant la valeur du futur transfert de richesse des parents aux enfants, soulève de graves problèmes sociaux. Elle révèle, d’une part, qu’il devient de plus en plus difficile de devenir riche par le travail honnête et acharné, et, d’autre part, le fossé béant entre les nantis et les démunis.