En effet, Donald Trump a réussi à remporter la présidence américaine grâce également au vote des Noirs et des Latinos. Pis, Mme Clinton, son adversaire, a même perdu le soutien des femmes, avec moins de femmes l’ayant voté que le président Obama. En revanche, Monsieur Trump a attiré plus de 45% du collège des femmes.

Bref, le mouvement de soutien du président élu est beaucoup plus solide et s’inscrit dans la diversité, contrairement à ce que soutiennent ses railleurs perdants.

L’avertissement

La même réaction stupéfiante a été observée au lendemain du Brexit. A ce sujet, les parallèles sont trop flagrants pour ne pas être évoquées.

En Grande-Bretagne, comme en Amérique, les électeurs étaient fatigués de voir ignorées leurs préoccupations concernant l’immigration de masse, notamment. Ils étaient affligés, eux aussi, d’une classe politique qui sauvait des banquiers et les super-riches alors que l’austérité asséchait le budget des familles et enfonçait les plus faibles dans l’abysse de la pauvreté.

Certes, les défauts de M. Trump sont trop nombreux pour être énumérés ici. Cependant, au cours de sa campagne, l’homme d’affaires a aussi dit des choses sensées, promettant, par exemple, de faire tomber les barrières avec la Russie, réduire les impôts et alléger la lourdeur de la bureaucratie.

L’espoir

En ce qui concerne les perspectives du mandat de M. Trump, nous devons espérer et prier que la réalité du terrain aplanisse son supposé plan d’expulsion massif et de repli sur soi. Pour cela les institutions des Etats-Unis (Congrès, chambre des représentants, la Cour suprême et la presse) doivent jouer leurs partitions, comme ils l’ont d’ailleurs toujours bien fait. il est bon de se souvenir que les intellectuels surtout de gauche étaient également consternée par l’élection de Ronald Reagan. Mais, Ronald Reagan est aujourd’hui majoritairement considéré comme l’un des présidents les plus efficaces de l’histoire du monde contemporain.