Le 08 novembre 2016, les électeurs du pays ayant « la démocratie la plus puissante du monde » ont choisi un homme qui, selon les canons de l’élitisme, devrait être manifestement inapte à occuper n’importe quel poste à haute responsabilité – à fortiori la présidence des États-Unis.
Les électeurs américains l’ont pourtant fait, en signe de protestation contre une élite égocentrique et complaisante qui les ignore depuis trop longtemps.
Le résultat surprenant de cette élection devrait avoir des répercussions profondes sur la manière d’exercer le pouvoir d’Etat.
L’incompréhension
Tout en confondant les sondages, les experts et les médias de masse, la victoire de Donald Trump a également infligé un coup de poing dévastateur à la classe politique. En effet, les cris d’incrédulité des politiciens bienpensants et des célébrités (Madonna, Lady Gaga, Lily Allen, Beyonce &Co etc.) mettent à nu l’ignorance de ces derniers ainsi que leur mépris total pour des gens ordinaires qu’ils sont censés porter et défendre la voix.
Les valeurs défendues par les bureaucrates et les salonnards de tous les bords, avec leur « isme » creux- multiculturalisme, militantisme, internationalisme et libéralisme social- n’ont pas fait le poids face à l’appel de Trump autour d’une seule valeur : « le patriotisme traditionnel ».
Et sur les cinquante Etats de l’Union, ce résultat n’est pas seulement la vengeance des blancs, des hommes d’âge mûr (35- 55 ans et plus), la classe laborieuse…, tous jetés et rejetés dans le « panier des misérables » par les dirigeants politiques.