Il a étudié la musique en 1958 à l’Université Lincoln en Pennsylvanie, où il partageait une chambre avec le batteur Ronald Shannon Jackson. Il a étudié également pendant une courte période à la Berklee School of Music de Boston.
En 1963, après avoir accepté un emploi chez la chanteuse Della Reese, il s’installa à New York et y restera la plupart du temps.
Parmi ses dizaines d’emplois dans des groupes ayant pignon dans la nuit new yorkaise, M. Hicks a travaillé dans trois des plus importants incubateurs de jeunes musiciens de jazz : de 1964 à 1966, il a fait partie des” Jazz Messengers” d’Art Blakey, de 1966 à 1968 avec la chanteuse Betty Carter, et de 1968 à 1970 avec le big band de Woody Herman. C’est après une seconde période avec Mme Carter à la fin des années 1970 que la carrière de leader de M. Hicks prit son envol.
Pendant une période très prolifique – 1980 et 1990- il enregistra en tant que pianiste soliste, en duos, quartets et en trios coopératifs (le Power Trio et le Keystone Trio). Il était le pianiste régulier du “Mingus Dynasty Band”, tout en gérant son propre big band.
John Hicks était le pianiste prototypique du magnifique accompagnateur dont l’art a été mis au service de saxophonistes de premier plan, comme Pharoah Sanders, Arthur Blythe, Chico Freeman, Archie Shepp et David Murray.
Sa faculté d’adaptation lui a permis de jouer dans toutes sortes de situations, du free jazz aux programmes de musique écrits par Billy Strayhorn, Mary Lou Williams et Sonny Clark. De ce fait, John Hicks échappait aux catalogues. Il a contourné les limites du free jazz et du romantisme pur. Il était incontestablement un accompagnateur tout terrain.