Un vaccin antipaludique « révolutionnaire » pourrait sauver la vie de millions d’enfants. Une étude a montré que son utilisation avec un cocktail d’autres médicaments réduirait les taux de mortalité jusqu’à 73%. La dose, réalisée par GlaxoSmithKline, un géant pharmaceutique basé à Brentford (Grande Bretagne), s’est avéré réduire de 70% le risque de maladie grave et de décès.
Les résultats de l’essai pratiqué sur près de 6 000 enfants âgés de dix-sept mois à cinq ans, au Burkina Faso et au Mali, ont dépassé toutes les attentes.
Bien que plus d’une douzaine de vaccins soient en cours de développement contre le paludisme, une maladie qui fait des ravages parmi les enfants vivant dans les pays en développement, il n’existe aucun vaccin approuvé. Les chercheurs de la London School of Hygiene & Tropical Medicine (LSHTM) qui ont mené le dernier essai sont convaincus que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommandera leur vaccin. GSK n’a pas révélé combien coûtera le vaccin, mais affirme qu’il a été développé pour « contribuer à la santé mondiale » plutôt que pour faire de gros profits.
Les enfants sont particulièrement vulnérables au paludisme car, contrairement aux adultes, ils n’ont pas encore développé l’immunité nécessaire pour se défendre contre la maladie. Pour les prémunir contre la maladie, ils sont soumis à des traitements médicamenteux antipaludiques quatre fois par an pendant certaines saisons. Environ 400 000 personnes meurent chaque année du paludisme dans le monde, dont plus de 90 % en Afrique subsaharienne.