La réussite, l’argent et le bonheur qui suscitent le respect, les envies… peuvent être le fruit d’un passé amère difficile à partager, surtout avec les enfants qui risquent d’être scandalisés et déconstruits par la découverte de ces « choses » qui leur ont été cachées.
Avec l’âge l’enfant réalise qu’il y a des parties de la vie de ses parents qu’il ne connait pas; il y a des aspects qu’ils cachent. Cela peut ressembler à une trahison, mais le plus souvent, cela vient du fait de vouloir protéger l’enfant.
Cela soulève les questions suivantes: les enfants ont-ils le droit de tout savoir sur leurs parents ? Si oui, à quel âge faut-il leur dire ce qui s’est passé ? Quel est le bon et le mauvais moment ?
Le droit à l’intimité
Un enfant a certes le droit ou peut penser avoir le droit de savoir tout le passé de ses parents, mais la réalité est qu’il s’agisse là d’une histoire personnelle. Il est difficile de discuter de sujets traumatisants avec des êtres chers alors que vous-même ne l’avez peut-être pas résolu.
Une femme dans la soixantaine a été horrifiée de découvrir des années après sa mort qu’en fait, son père avait une vie secrète. Il était gay et a eu des aventures amoureuses avec d’autres hommes tout au long de sa vie, mais sa fille l’ignorait totalement. Elle lui avait été dévouée et sentait qu’ils avaient un lien étroit – elle se sentait profondément trahie qu’il ne se soit pas confié à elle.
Après cette découverte, elle a repensé à leur relation et a estimé qu’elle ne l’avait jamais vraiment connu après tout. Elle était dévastée – mais on peut comprendre pourquoi son père lui a caché ce secret. Il a dû ressentir une grande honte. Il était né à une époque où être homosexuel était illégal et sa découverte lui aurait coûté sa carrière. Avec le temps, elle a pu apprécier que le fait que son père lui ait caché cette partie de lui-même n’ait pas altéré l’amour qu’il avait pour elle.