Les fondateurs du mouvement ont rapidement découvert qu’ils ne pouvaient pas contrôler totalement leur création. Au sein du groupe, les maçons étaient passionnément en désaccord sur les rites et les procédures intestines, se divisant en branches rivales en fonction de leurs croyances.
La secte s’est également fissurée sur les questions de race et de sexe : Les femmes étaient-elles dignes d’être admises au sein des « grands mystères » ? Fallait-il admettre les juifs ou noirs ?…
A l’extérieure, la marque maçonnique a été empruntée et vulgarisée. Si vous aviez un secret, alors vous vous organisez comme les francs-maçons. Des groupes aussi variés que le Ku Klux Klan (pour dissimuler l’identité des terroristes suprémacistes blancs), la mafia sicilienne (crime) et l’Église mormone (bigamie) ont tous incorporé les brins furtifs de l’ADN maçonnique.
Le ban
Sans surprise peut-être, la suspicion a suivi chaque pas des « Frères Maçons ». Les considérant comme des hérétiques clandestins, le Pape les excommunia très tôt : « tout catholique qui rejoint les francs-maçons met son âme en péril », selon le Vatican. Au lendemain de la Révolution française, plusieurs textes ont imputait à la franc-maçonnerie un plan diabolique contre la bonne marche social. Depuis lors, les francs-maçons ont été accusés pour, notamment, le « meurtre » de Mozart, le déclenchement de la Révolution russe.
La pensée du complot a conduit Mussolini, Hitler et Franco à écraser le mouvement. Aujourd’hui, la franc-maçonnerie est interdite en Chine et partout dans le monde musulman, sauf au Liban et au Maroc.