Les «Facebook killers», ces personnes qui utilisent les médias sociaux pour attaquer leur proie ou se vanter de fantasmes sordides, ont désormais pignon sur rue. La police scientifique, à force d’être confrontée à ces cas, a fini par dresser six portraits robots des individus qui entrent dans cette nouvelle catégorie de meurtriers. Les scientifiques disent que ces assassins correspondent à l’un des profils suivant : le réactif, l’informateur, l’antagoniste, le fantaisiste, le prédateur ou l’imposteur.
Le Réactif
Ce profil est le plus commun des tueurs en ligne. Le réactif est responsable de 27,1% des « meurtres Facebook ». il répond à un contenu posté sur Facebook en attaquant la victime en directe et face-à-face. Cette réaction peut survenir immédiatement après l’affichage du contenu qui a suscité sa colère. Mais, il peut aussi s’écouler un certain délai dans lequel le meurtrier revisite le contenu et rumine sa signification avant de donner une réponse d’autant plus violente.
Un exemple de ce meurtrier, c’est Wayne Forrester, qui a tué sa femme Emma en 2008 après avoir lu ses messages Facebook, annonçant la fin de leur relation.
L’informateur
Ce profil correspond à 22,9% des « Facebook killers ». L’informateur utilise Facebook pour informer les autres qu’il a l’intention de tuer sa victime, qu’il l’a tué ou les deux à la fois. L’informateur utilise les médias sociaux comme un moyen de démontrer son contrôle sur sa victime et sur la situation.
LaShanda Armstrong est l’exemple type de l’informatrice. Après avoir demandé pardon sur sa page Facebook, suite à une dispute avec son compagnon, elle l’a conduit avec ses trois enfants près d’une rivière pour les assassiner. Elle a écrit sur sa page numérique ce message: «Je suis désolé, s’il vous plaît pardonnez-moi pour ce que je vais faire … ça y est je l’ai fait !!! »
L’antagoniste
Un antagoniste (16.7% des cas de meurtre en ligne) engage des échanges hostiles par le canal des médias sociaux qui dégénèrent en violence mortelle. C’est le cas de ces deux adolescents retrouvés morts par bal après avoir violemment échangé sur Facebook. Les meilleurs amis Jordanie moyens, 16 ans, et Anthony Bankhead, 18 ans, ont été retrouvés morts dans un sous-sol de l’appartement où ils habitaient. À l’époque du drame survenu en avril 2014, la mère de Jordan, Camille Cochran, a affirmé que son fils avait eu une altercation via internet avec son assassin, la nuit précédente.
Le fantaisiste
Ce type de meurtriers (12.5%) utilise Facebook pour effectuer ou se livrer à un fantasme. Pour les fantaisistes, la ligne entre le fantasme et la réalité tient à l’épaisseur d’un papier de cigarette. L’homicide est pour lui un moyen de maintenir la fantaisie ou empêcher les autres de découvrir sa supercherie.
Le prédateur (12,5% des meurtres Facebook)
Créer et maintenir un faux profil pour attirer une victime rencontrée en ligne, tel est la ligne directrice du prédateur. Il se sert des médias sociaux pour tirer profit des informations disponibles sur le profil de sa probable victime. Il va ainsi l’identifier, exploiter ses vulnérabilités afin d’établir les motifs pour lesquels il pourra développer une relation avec elle.
L’imposteur
Les imposteurs sont minoritaires (8.3% des tueurs en ligne). Ils envoient des messages au nom de quelqu’un d’autre. Cela pourrait être la victime afin de créer l’illusion qu’elle est encore en vie ou une autre personne afin d’accéder et contrôler le profil de sa prochaine victime. Pour le fantaisiste, tout comme le fantaisiste, la ligne entre la fiction et la réalité est floue et assassiner peut être un moyen de maintenir la fantaisie ou empêcher les autres de découvrir sa crapuleuse imposture.
Notis©2014