Le président de la Colombie, Juan Manuel Santos, a reçu le Prix Nobel de la Paix pour son travaille inlassable en faveur d’un accord de paix qui a été finalement rejeté, lors du référendum du 02 octobre 2016. Ce prix pourrait insuffler une nouvelle vie aux efforts déployés de part et d’autre pour mettre fin à 52 années de guerre entre le gouvernement Colombien et les rebelles des Forces Armées Révolutionnaires de Colombie (FARC).
« Une réalisation historique »
« Je reçois cette reconnaissance … comme un mandat pour continuer à travailler sans relâche pour la paix et pour tous les Colombiens, » a déclaré Monsieur Santos dans une adresse, quelques heures après avoir reçu la nouvelle en provenance du Comité Nobel. « Je l’accepte non pas en mon nom, mais au nom de tous les Colombiens, en particulier les millions de victimes de ce conflit que nous a déchiré pendant plus de 50 ans », a-t-il ajouté.
Plus de 220.000 personnes sont mortes et six millions ont été forcées de fuir leur maison, depuis 1964 lorsqu’un petit groupe de paysans a décidé de revendiquer leurs droits par « tous les moyens possibles ».
Après quatre ans de négociations intenses et secrètes à La Havane (Cuba), le gouvernement et les négociateurs mandatés par le FARC ont finalisé un accord en août 2016, que Barack Obama a qualifié de « réalisation historique ». Mais l’ensemble du processus a été grippé par le référendum du 02 octobre 2016. Les Colombiens, tourmentés par l’austérité économique et sans doute encore traumatisés par une guerre abyssale, ne se sont pas sentis concernés par le processus : une abstention considérable été enregistrée, 37% seulement des électeurs ayant participé au vote. L’accord de paix a donc été rejeté à une faible majorité (50,2 % de Non contre 49,8% de Oui).