Les règles modifiées ont contribué à l’augmentation des frais de transfert pour les joueurs encore sous contrat. Cette augmentation signifiait que les clubs de l’UE avaient deux options pour réaliser des bénéfices à long terme : soit mettre en place un programme de formation afin de former des joueurs talentueux qui rejoindraient leur première équipe, soit recruter de nouveaux talents de clubs situés en dehors de l’UE et disposant de ressources économiques insignifiant. La plupart de clubs de football européen ont choisi la deuxième option.
La discrimination
Un autre problème dans tout cela est la poursuite de l’exploitation causée par une lacune dans la réglementation. Lorsqu’un club transfère un mineur de l’UE, il est soumis à des obligations réglementaires supplémentaires concernant l’éducation, les dispositions académiques et le niveau de vie. Ces règles sont conformes au Règlement de la FIFA sur le statut et le transfert des joueurs.
La réglementation sur le statut des joueurs est censée créent une prise de conscience qui empêche leur exploitation éventuelle. C’est en quelque sorte un «plan b» qui offre une carrière alternative au mineur au cas où ils venaient à échouer en tant que footballeur professionnel. Malheureusement, les règlements de la FIFA n’imposent pas d’obligations similaires aux clubs, en ce qui concerne le transfert d’un mineur africain ou étranger en Europe.
Cette lacune réglementaire permet aux clubs et aux agents peu scrupuleux de traiter des mineurs africains sans se soucier à long terme de leur bien-être ou de les protéger contre des situations dangereuses d’exploitation dans un pays étranger.