Les jeunes africains sont la proie prisée des trafiquants

En 2009, une étude de la Commission européenne décrivait comment l’utilisation accrue des marchés des transferts africains et sud-américains avait créé une sorte de «commerce des esclaves des temps modernes». Cela est dû aux stratégies de recrutement utilisées par les clubs européens qui ont permis à des « agents » peu scrupuleux d’exploiter de manière répétée des footballeurs, comme ils l’ont toujours fait, même pendant la Coupe du monde de football 2018.

La cause

Cette situation dégradante s’est développée à la suite de la décision de la Cour de justice des Communautés européennes dans une affaire judiciaire de 1995. L’affaire a abouti à de nouvelles règles du football qui ont supprimé le paiement des frais de transfert pour les ressortissants de l’UE jouant dans l’UE et transféré dans une autre équipe de l’UE à l’expiration de leur contrat de travail. L’arrêt « Bosman » a enterré les réglementations précédentes parce qu’elles étaient trop restrictives pour les droits de libre circulation des citoyens de l’UE.

Pour plusieurs clubs de l’UE, ce changement a entraîné une perte de revenus provenant des frais de transfert qu’ils percevaient auparavant pour les joueurs hors contrat, qui sont désormais autorisés à passer librement dans d’autres clubs de l’UE.

Les clubs ont alors commencé à considérer le marché des transferts comme le meilleur moyen de récupérer leurs investissements sur les joueurs. Surtout s’ils pouvaient acheter des joueurs à un tarif réduit et les vendre à profit, avant l’expiration du contrat de ce joueur.